La crise financière de 2008 a eu un impact moins important sur les banques islamiques que sur les banques traditionnelles.
La compréhension des différences fondamentales entre ces deux modèles permettra d’expliquer pourquoi les banques islamiques ont fait preuve d’une plus grande résilience.
Pourquoi les banques islamiques se sont-elles mieux comportées que les banques traditionnelles pendant la crise financière de 2008 ?
Les banques islamiques fonctionnent sur la base des principes fondamentaux de la Charia, qui est le code juridique de l’islam. La justice est une fonction essentielle de ces principes, qui sont respectés à tout moment. Les parties prenantes sont censées partager les profits et les pertes. De plus, il est interdit de percevoir des intérêts, ce qui constitue également une différence fondamentale entre les banques islamiques et les banques conventionnelles. Des différences existent également en termes d’intermédiation financière, car l’intermédiation traditionnelle est principalement basée sur l’endettement, ce qui permet le transfert de risques. En revanche, l’intermédiation islamique est basée sur les actifs et se concentre sur le partage des risques.
Le modèle utilisé par les banques islamiques ne permet pas de financer ou d’investir dans des instruments qui ont affecté leurs concurrents conventionnels et déclenché la crise financière mondiale. Les produits dérivés, les titres des institutions financières conventionnelles et les actifs toxiques sont des exemples de ces instruments. Le modèle d’entreprise des banques islamiques a permis de limiter l’impact négatif sur leur rentabilité et leurs portefeuilles d’investissement plus restreints. La réduction de l’effet de levier et l’adhésion aux principes de la Charia ont permis d’atténuer l’impact de la crise sur les banques islamiques.
Le calme dans l’œil de la tempête
Les banques islamiques ont connu une stabilité financière et économique même pendant la crise, car la croissance de leurs crédits et de leurs actifs a été plus élevée que celle des banques conventionnelles. De nombreuses banques islamiques ont prêté une part plus importante de leur portefeuille au secteur de la consommation, qui n’a pas été aussi touché par la crise, surtout si on le compare à d’autres secteurs. Une plus grande solvabilité a également favorisé la croissance et la stabilité économique.
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